Au Centre des femmes de Longueuil, nous cherchons à normaliser les menstruations et à défaire les tabous qui les entourent. Encore aujourd’hui, plusieurs femmes ont déjà été stigmatisées ou critiquées en raison de leurs menstruations. Chez certaines d’entre elles, ces situations peuvent occasionner de l’anxiété, de la honte et même de la colère. Nous voulons que toutes les femmes et personnes menstruées puissent vivre leurs règles dans la dignité. Vous ne savez pas à qui en parler ? Une intervenante du Centre des femmes est là pour vous écouter. 

 

Voici quelques tabous bien tenaces que l’on peut entendre encore aujourd’hui.

 

"Le sang menstruel est sale"

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Certaines personnes associent le sang menstruel à quelque chose de sale qui souillerait les femmes au moment de leurs règles. Ce sang serait un déchet qu’il faut cacher. En associant ainsi la saleté au sang menstruel, les femmes et les personnes qui vivent leurs règles peuvent ressentir de la honte de vouloir en parler ou bien elles ont de la difficulté à aller chercher de l’information pertinente sur ce phénomène naturel.

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Pendant longtemps, les publicitaires ont utilisé des liquides bleus plutôt que rouge pour représenter le sang menstruel et démontrer l'efficacité des produits d'hygiène menstruelle. Nous sommes heureuses de constater que cette pratique tend à changer puisqu’après tout, c’est du sang rouge qui s’écoule tous les mois, pas du savon à vaisselle. 

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Soulignons qu'il aura fallu attendre jusqu'en août 2023 pour que l’efficacité de produits menstruels (coupe menstruelle, serviette sanitaire et tampon) soit testée pour la première fois avec du sang menstruel. Généralement, ces produits sont testés avec de l’eau, un produit inodore et incolore qui ne ressemble pas à la viscosité du sang menstruel.

 

Le dégoût associé au sang menstruel a fortement limité son analyse et exploitation scientifique. Les propriétés et caractéristiques du sang menstruel ne font l’objet que de très peu d’intérêt alors qu’il pourrait être un support de recherche, notamment dans le diagnostic du cancer du col de l’utérus.

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"Les menstruations, c’est quelque chose qui se vit en privé"

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Très tôt, la plupart des filles et des femmes ont intériorisé que les règles, c’était dérangeant et embarrassant. De nombreux facteurs contribuent à maintenir ce tabou en place. On peut penser aux produits hygiéniques qui sont publicisés comme étant tellement petits que l’on peut les cacher discrètement dans nos poches. Il ne faudrait pas que tout le monde voit que cette personne est menstruée!

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On comprend que ça peut être gênant de parler de ce qui se passe dans sa culotte à chaque mois. Cependant, aucun progrès ne pourra être réalisé tant que les menstruations ne pourront être évoquées simplement et ouvertement dans l’espace public. Les tabous nuisent à la sensibilisation de la société, aux investissements en recherche et développement, tout comme au traitement des maux qui sont associés aux menstruations.

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"Madame, vous exagérez! C'est normal que ça fasse mal!"

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Pour de nombreuses femmes, les menstruations viennent avec un lot d’inconforts plus ou moins important (fatigue, crampes, acné, etc.). Toutefois, certaines femmes vivent des douleurs menstruelles qui les empêchent d’accomplir leurs tâches quotidiennes. 

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Encore aujourd’hui, la société et le milieu médical ont trop souvent tendance à banaliser ou nier les douleurs ressenties par les femmes, notamment en matière de santé menstruelle. Des douleurs aigües et récurrentes lors des menstruations peuvent indiquer un problème de santé important, par exemple l’endométriose. N’hésitez pas à consulter un·e professionnel·le de la santé ou une ressource spécialisée si vous avez le sentiment que vos douleurs menstruelles doivent être investiguées.